Le satellite de l’IRM souffle sa première bougie

Il y a un an, le 3 septembre 2020, le CubeSat de l’IRM nommé SIMBA était lancé avec 54 autres petits satellites à bord d'une fusée Vega d'Arianespace. Il est temps de faire le bilan d'une année riche en événements.

Si vous voulez savoir où se trouve SIMBA, surfez sur :

https://www.n2yo.com/?s=46279&live=1

C’est quoi encore un CubeSat ?

Les CubeSats sont de très petits satellites en orbite autour de la Terre. Ils ont la forme d'un cube d'environ 10 cm et sont très légers - environ 1,3 kg. Un cube est appelé une unité (1U). Ces unités peuvent être combinées pour construire des structures plus grandes en empilant deux unités ou plus les unes sur les autres. Les CubeSats sont fabriqués à partir de pièces standard au prix abordable et offrent donc une possibilité (relativement) bon marché de mener des recherches dans l'espace.

Fig 1 : Le satellite terminé avec ses panneaux solaires ouverts, tel qu'il sera dans l'espace. Seules les antennes ne sont pas encore déployées.

Fig 1 : Le satellite terminé avec ses panneaux solaires ouverts, tel qu'il sera dans l'espace. Seules les antennes ne sont pas encore déployées.

Changement climatique

SIMBA est un petit satellite - un CubeSat à trois unités - avec une grande ambition. À partir de mesures de rayonnement effectuées par des radiomètres, il vise à calculer le bilan radiatif de notre planète. Le bilan radiatif indique la quantité d'énergie que notre planète retient au lieu de la renvoyer par réflexion ou par rayonnement, et constitue l'un des facteurs fondamentaux du changement climatique. Stijn Nevens, un scientifique de l'IRM, et son équipe étudient l'utilisation de ce satellite pour effectuer ces mesures.

Les six premiers mois

La station de réception terrestre a eu le premier contact avec le satellite quelques heures seulement après le lancement. À ce moment-là, les deux antennes et les panneaux solaires avaient été déployés avec succès. Les jours suivants, tous les composants ont été allumés un par un et testés. Cela inclut le système développé par la KULeuven pour aligner le satellite. Enfin, les instruments scientifiques ont été mis en marche. SIMBA a finalement été pleinement opérationnel dans l'espace le 9 septembre 2020 à 22:25:09, heure belge. Ensuite, l'instrument a été soumis à une batterie de tests par les scientifiques et les techniciens de l'IRM pendant plusieurs mois.Tests au cours desquels SIMBA a été pointé vers la terre, le soleil et l'espace vide.

Fig 2 : Les premières mesures d'un instrument spatial sont appelées "First Light". Nous voyons la température interne des différents instruments.

Fig 2 : Les premières mesures d'un instrument spatial sont appelées "First Light". Nous voyons la température interne des différents instruments.

Une mise à jour et six mois supplémentaires

Après six mois, la mission s'est terminée comme prévu. L'Agence Spatiale Européenne (ESA) a évalué positivement les objectifs de la mission SIMBA et a recommandé de la prolonger de six mois. Au cours de ces six mois, le satellite doit recevoir un certain nombre de mises à niveau de son logiciel afin, entre autres, d'améliorer sensiblement la précision de son ciblage et de pouvoir télécharger davantage de données scientifiques. Après une petite pause, ces mises à jour sont presque finalisées et SIMBA est prêt à collecter davantage de données scientifiques pendant plusieurs mois encore.

 

Affaire à suivre...

Fig 3 : Nous voyons en bleu clair (chauffage total de la cavité) l'énergie nécessaire pour maintenir le radiomètre à une température constante (cavité NTC 2.3). Il s'agit de la mesure du rayonnement émis par la Terre. D'un pic à l'autre (environ 90 minutes), le satellite fait une fois le tour de la Terre.

Fig 3 : Nous voyons en bleu clair (chauffage total de la cavité) l'énergie nécessaire pour maintenir le radiomètre à une température constante (cavité NTC 2.3). Il s'agit de la mesure du rayonnement émis par la Terre. D'un pic à l'autre (environ 90 minutes), le satellite fait une fois le tour de la Terre.

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