Des scientifiques de l'IRM utilisent un ordinateur super puissant pour des prévisions encore plus détaillées

Des scientifiques de l'IRM ont participé à la phase de pilotage d'un des ordinateurs les plus puissants au monde. Ce superordinateur, aussi nommé 'Large Unified Modern Infrastructure (LUMI)', est momentanément encore en train d'être construit en Finlande. La Belgique (via BELSPO) fait partie du consortium de pays européens qui financent ce superordinateur.

Ce travail s'inscrit dans le cadre du projet CS-MASK financé par BELSPO, en collaboration avec l'IRM et l'Université de Gand. Le projet CS-MASK permet de rechercher comment les prévisions météorologiques, calculées par le superordinateur, peuvent être encore plus détaillées en améliorant la résolution horizontale du modèle. Alors que la résolution est de 1,3 km pour les prévisions actuelles, ce projet a pour but d'élaborer des prévisions météo avec une résolution spatiale de 700m. En améliorant la résolution, il est possible de mieux modéliser de relativement petits phénomènes comme des orages, ou de tenir compte de la spécificité de l'environnement local (comme par exemple une zone urbaine). Une énorme capacité de calcul étant nécessaire pour des prévisions avec une telle résolution spatiale, la venue du superordinateur LUMI est l'occasion parfaite pour effectuer ce type de recherche.

Pendant la phase de pilotage, les prévisions météo d'un mois de référence (août 2020) fûrent à nouveau réalisées afin de déterminer si la meilleure résolution spatiale a effectivement un effet positif sur la qualité des prévisions. À titre d'illustration, la figure ci-dessous montre la distribution spatiale de la température avec une résolution de 700m, calculée avec le superordinateur LUMI. Avec ces prévisions très détaillées, l'effet de l'ilôt de chaleur urbain sera cartographié pour chaque ville belge dans une prochaine phase du projet CS-MASK.

L'effet de l'ilôt de chaleur urbain est clairement visible pour Anvers, Bruxelles et un peu moins pour Gand. La brise de terre est également bien visible (inverse de la brise de mer), où l'air frais est soufflé de la terre vers la mer.

L'effet de l'ilôt de chaleur urbain est clairement visible pour Anvers, Bruxelles et un peu moins pour Gand. La brise de terre est également bien visible (inverse de la brise de mer), où l'air frais est soufflé de la terre vers la mer.

Au cours de la suite du projet CS-MASK, l'objectif est d'améliorer et de valider davantage le modèle informatique à l'aide de données d'observation participatives.

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