2016-2020

Bilans climatologiques de 2018

Bilan résumé

Le tableau ci dessous donne les valeurs mensuelles d'une série de paramètres relevés à Uccle (colonne 'Mois'), ainsi que leurs valeurs mensuelles normales ( 'Norm.') et les valeurs mensuelles records observées de 1981 à 2017 ('Record +' et 'Record -', avec les années). La colonne 'car' donne une caractéristique statistique de la valeur mensuelle observée ('Mois').

Paramètre Unité Mois Norm. car Record + Année Record - Année
Température moyenne °C 16.3 13.6 ta 16.4 2008 10.4 1991
Température maximale moyenne °C 21.7 18.1 e 21.3 2008 13.8 1984
Température minimale moyenne °C 10.8 9.2 a 11.4 2008 5.9 1991
Total des précipitations mm 13.9 66.5 e 133 1984 19 1990
Nombre de jours de précipitations d 10 16.2 n 29 1983 4 1989
Nombre de jours d'orage en Belgique d 18 13.5 a 22 1981 4 1991
Vitesse moyenne du vent m/s 3 3.5 ta 4 2006 2.9 1989
Direction la plus fréquente du vent N OSO
Durée de l'ensoleillement hh:mm 253:26 191:03 a 327:41 1989 67:04 1984
Rayonnement solaire global kWh/m² 179.9 143.4 ta 187.5 1989 91 1984
Humidité relative % 68 72 a 81 1984 61 2008
Tension de vapeur hPa 12.4 11.2 ta 13.3 2000 9.1 1991
Pression atmosphérique hPa 1016.1 1015.3 n 1021.8 1991 1008.7 1983

(*) Définitions des niveaux d'anormalité

Code Niveaux d'anormalité Phénomène égalé ou dépassé en moyenne une fois tous les
nnormal-
aanormal6 ans
tatrès anormal10 ans
eexceptionnel30 ans

Bilan complet

La version complète à télécharger inclut notamment des cartes de la Belgique représentant la répartition géographique des températures, des précipitations et de la durée d’insolation du mois ainsi que les écarts aux valeurs normales.

Bilan mensuel complet (pdf 1.2Mo, 8 pages)

Le dernier mois du printemps météorologique fut caractérisé à Uccle par un total des précipitations exceptionnellement faible et des valeurs très anormalement élevée de la température moyenne, très anormalement faible de la vitesse moyenne du vent et anormalement élevée de la durée d’insolation.

Le 1er, notre pays se situait entre une dépression située au-dessus du Danemark et une autre au nord de l’Ecosse. Cette configuration dirigea sur nos régions de l’air maritime humide assez frais. Les 2 et 3, une crête anticyclonique issue de l’anticyclone des Açores entraîna l’arrivée d’air maritime un peu plus doux sur le pays. Du 4 au 8, la présence d’une vaste zone de haute pression centrée au-dessus de la mer Baltique dirigea sur nos régions de l’air continental sec et assez chaud. A partir du 9, le noyau anticyclonique se déplaça lentement en direction de la Russie et nos régions se retrouvèrent le 9 sous l’influence d’une zone de basse pression située au-dessus du nord de l’océan Atlantique. C’est alors à nouveau de l’air maritime sensiblement plus frais qui arriva sur nos contrées les 9 et 10. Du 11 au 15, le temps de notre pays fut principalement influencé par l’arrivée d’air chaud et légèrement instable liée à son positionnement entre une dépression à l’ouest des îles Britanniques et une zone de basse pression située au-dessus de l’Europe centrale. Le 16 fut une journée de transition : la dépression près des îles Britanniques fit place à un anticyclone, tandis que l’autre dépression se retira plus à l’est. Du 17 au 19, l’anticyclone dirigea vers nos régions de l’air maritime d’origine polaire. Le 20, cette zone de haute pression se déplaça vers la mer Baltique, entraînant l’arrivée d’air plus chaud et instable sur nos contrées. Les 21 et 22, c’est encore de l’air chaud et instable qui circula sur le pays du fait de la présence, le 21, d’un anticyclone au-dessus de la mer Baltique et, le 22, d’un nouvel anticyclone situé au nord des îles Britanniques. Du 23 au 25, une grande partie du continent européen se situait dans un marais barométrique au sein duquel l’air était chaud et humide. Le 26, nos régions ont temporairement bénéficié de l’arrivée d’air sec et encore plus chaud liée à une dépression circulant du golfe de Gascogne vers l’Angleterre. Du 27 au 31, cette dépression resta positionnée à l’ouest de la Bretagne, déterminant à nouveau l’arrivée d’air chaud, humide et instable sur le pays. La pression moyenne à Uccle, ramenée au niveau de la mer, fut de 1016,1 hPa (norm: 1015,3 hPa).

Dans le pays, l’écart à la normale des moyennes mensuelles des températures maximales fut compris entre +1,0°C et +5,5°C. Les moyennes mensuelles des températures minimales se sont généralement écartées des normales d’une valeur comprise entre 0°C et +4°C. Les températures maximales absolues ont varié entre 25°C et 31°C et furent généralement observées les 26 et 28. Les températures minimales absolues ont varié entre -3,5°C et 4,5°C et ont été principalement relevées les 2 et 4. À Uccle, la température moyenne fut de 16,3°C (norm.: 13,6°C), une valeur très anormalement élevée et très proche du record depuis 1901 (16,4°C en 2008). Les extrêmes moyens furent respectivement de 21,7°C, une valeur exceptionnellement élevée établissant un nouveau record depuis 1901 (devant 21,3°C enregistré en 1989 et 2008), et 10,8°C, une valeur anormalement élevée (norm.: 18,1°C et 9,2°C). Les extrêmes absolus furent respectivement de 28,7°C [le 26] et 4,3°C [le 4] (norm.: 26,6°C et 3,5°C). Il y eut 20 jours de printemps [max >= 20°C] au cours du mois (norm.: 10,4 j.), une valeur très anormalement élevée égalant le record de 2008, dont 9 jours d’été [max >= 25°C] (norm.: 2,7 j.), une valeur exceptionnellement élevée, établissant un nouveau record devant 2008 et 2017 (7 jours).

Durant les deux premières décades du mois, les températures fluctuèrent largement. A Uccle, le début du mois fut relativement froid, avec, le 1er, une température minimale de 4°C et une température maximale de 14°C. Ensuite, les températures grimpèrent rapidement et graduellement : le 8, on enregistra déjà à Uccle des températures entre 12°C et 27°C. Puis le temps rafraîchit et le 19, on n’observait plus que des températures entre 5°C et 14°C. Lors de la troisième décade, les températures redécolèrent. Sur les 11 derniers jours du mois, la température moyenne fut de 20,1°C. C’est un nouveau record depuis 1981, largement devant le précédent qui avait établi l’année dernière (19,3°C en 2017). Et si l’on considère les relevés depuis 1901, il faut remonter jusqu’en 1922 pour trouver une température moyenne encore plus élevée pour cette décade (20,3°C).

Les moyennes régionales des précipitations mensuelles fluctuèrent autour des valeurs normales. Elles ont varié de 52% de la normale dans les deux Brabants à 142% dans la région Gileppe et Warche. Les valeurs furent anormalement faibles dans les Brabants et normales dans le reste du pays. Les cotes journalières les plus abondantes ont été relevées le 24, atteignant localement presque 80 mm. Des cumuls journaliers supérieurs à 40 mm ont été relevés dans le pays les 16, 22, 23, 24, 28, 29 et 31. Le cumul le plus remarquable fut mesuré le 24 à Meigem (Deinze), avec 78,7 mm.

A Uccle, la fréquence des jours de précipitations fut normale : il a plu 10 jours (norm.: 16,2 j.). Mais le cumul mensuel des précipitations fut exceptionnellement faible : 13,9 mm (norm. : 66,5 mm). Durant la première décade, il n’est tombé qu’une quantité exceptionnellement faible de précipitations : 0,3 mm (norm.: 16,7 mm). Cette faible valeur se place en deuxième position depuis 1981 (il n’avait pas plu en 1983) et en troisième place si l’on considère les mesures depuis 1901 (0 mm en 1935 et 1983). Ensuite, durant la deuxième décade, on n’a relevé qu’une quantité de 2,7 mm (norm.: 21,4 mm), soit une valeur très anormalement faible. Même si une quantité normale de précipitations est tombée durant la troisième décade, cela n’empêcha finalement pas que le total de précipitations sur le mois fut exceptionnellement faible pour un mois de mai et que le record de 1990 (19,0 mm) soit battu.

Dans le pays, on releva un nombre anormalement élevé de jours d’orage : 18 jours (norm.: 13,5 j.). Ils furent observés les 9 et 10, du 13 au 16 et du 20 au 31. Au cours de la troisième décade, les masses d’air circulant sur le pays étaient souvent instables et à l’origine de phénomènes orageux pouvant être accompagnés de pluies intenses et même parfois de grêle.

De la grêle fut observée les 14, 16, 22 et 27, mais des dégâts dus aux grêlons ne furent signalés que les 16 et 27. Des dégâts dus à la violence du vent, à l'abondance des précipitations ou à la foudre ont été signalés le 1er, le 16, du 20 au 24, du 27 au 29 et le 31.

Le 1er, des précipitations composées en tout ou en partie de neige ont été signalées en certains endroits dans le pays. Cela ne donna cependant pas lieu à un enneigement.

La durée d'insolation mensuelle fut anormalement élevée à Uccle. On y enregistra 253h 26min de soleil (norm.: 191h 03min). C’est surtout la première décade qui fut ensoleillée, avec pas moins de 107h 39min de soleil (norm.: 56h 07min). Depuis 1951, cette valeur est la troisième parmi les plus élevées, le record datant de 2008 (122h 12min).

A Uccle, les vents furent principalement orientés dans les secteurs N, NE à E et ONO à NO. Leur fréquence dans ces secteurs fut de 56,3% (norm.: 35,9%). La vitesse moyenne du vent fut très anormalement faible : 3,0 m/s (norm.: 3,5 m/s). Dans le pays, aucune pointe maximale de vent d’au moins 100 km/h (28 m/s) n’a été enregistrée dans le réseau anémométrique officiel. De telles vitesses ont pu cependant être atteintes localement sous les orages.

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